Les mares

La mare, késaco !!

La plupart des mares ne sont pas dites « naturelles ». Souvent, la main de l’homme est à l’origine de ses trous creusés pour des raisons diverses : extraire des matériaux (argile, terre, etc.), abreuver le bétail, créer une réserve d’eau…

Ce trou est ensuite alimenté de manière discontinue en eau par la pluie, la nappe phréatique ou le ruissellement. Elle peut même temporairement s’assécher.

Une mare forme une étendue d’eau stagnante de petite surface et de faible profondeur (la profondeur n’excède pas 1.50 mètres). Elle se rencontre partout, en vallée, sur le plateau ce qui permet notamment d’avoir des points d’eau même éloigné de la rivière.

A NE PAS CONFONDRE AVEC L’ETANG : surface et profondeur plus importantes.

Chaque mare est unique et possède des caractéristiques propres telles que la taille, la profondeur, le lieu, l’origine de l’eau, l’entretien, le profil des berges, la végétation, l’usage….

  • Une mare de grande taille,
  • Une toute petite mare,
  • Une mare de jardin horticole,
  • Une mare au cœur d’une lande,
  • Une mare cernée de roseaux,
  • Un lavoir abandonné devenu mare,
  • Une mare dans un parc urbain,
  • Une mare au cœur d’une prairie naturelle,
  • Une mare dans une forêt……

Mares situées dans la vallée de la Risle

Mares d’autrefois…

Autrefois, et depuis bien longtemps, les mares, élément essentiel pour la vie d’antan, étaient très fréquentes dans nos campagnes car elles répondaient à de nombreux besoins :

  • Pour abreuver le bétail,
  • Pour le rouissage du lin, du chanvre,
  • Pour la baignade,
  • Pour la vannerie,
  • Pour le brassage du cidre,
  • Pour une réserve d’eau en cas d’incendie,
  • Pour y élever des poissons, des canards,
  • Pour laver le linge, l’arrosage…

La modernité a peu à peu modifié, transformé la vie de nos campagnes notamment par l’adduction d’eau potable et le remembrement… Les mares ont donc été délaissées petit à petit car l’intérêt ou l’utilité de celle-ci au regard des hommes diminuait.

Des milieux menacés…

Depuis des décennies, de nombreux dangers menacent les mares.

Le comblement sauvage (gravats, dépotoir) condamne les mares à court terme et pollue l’environnement.

Le remembrement agricole participe à des comblements de mares par la réorganisation des parcelles.

Une mare non entretenue est rapidement envahie sous la végétation. L’eutrophisation et le comblement dit naturel (apport de matière organique), sont des phénomènes naturels qui contribuent à la disparition des mares.

aux nombreuses ressources

La mare est un écosystème fragile d’une grande richesse biologique (faune et flore), offrant de nombreux intérêts notamment une zone refuge ou de reproduction pour des animaux, un témoin d’une activité passée, un rôle hydrologique en collectant les eaux de pluie, un rôle épurateur, un rôle d’abreuvement du bétail/gibier, un rôle d’enrichissement du paysage, un lieu d’observation et d’apprentissage, un lieu de détente et de loisir.

Les mares, d’origines et d’usages variés, constituent un élément du paysage important au même titre que les haies et les monuments (église, lavoir, vieux four, pigeonnier, etc.) et participent donc à la valorisation du patrimoine rural et local.

De nombreux documents de gestion et d’aménagement prennent en compte les mares pour les réhabiliter (SRCE, SCOT, PLU, etc.).

RECENSONS LES, ADOPTONS LES, REHABILITONS LES.

Sources :
Eaux et rivière de Bretagne "Plaquette sur les mares",
DDTM de l’Eure "Mares et urbanisme - Le plan local d'urbanisme :un outil pour préserver les mares",
CAUE 27 "Guide des bonnes pratiques aménagement intégré des mares",
AREHN "La mare patrimoine et biodiversité",
PRAM "Programme régional d'actions en faveur des mares".